Huile sur toile contemporaine "L'Acrobate"

 

Peinture sur toile 160 x 120 cm « L’acrobate »

Cette peinture à l’huile est en très bon état de conservation mais un côté de son cadre semble « vriller » et n’est plus parfaitement plan par rapport au mur. Cette déformation donne une impression visuelle qu’un des coins de soulève du mur sur lequel il est exposé.

Après analyse, nous avons tout de suite compris que l’origine du problème venait de la conception du châssis d’origine.

Le châssis est le cadre en bois sur lequel est tendue la toile peinte. Il est composé de quatre montants assemblés en angle droit par tenons et mortaises. Aux angles, des encoches sont aménagées pour y loger des clefs de tension en bois servant à la parfaite tension de la toile. Ces clefs sont de fins triangles en bois que l’on enfonce au marteau jusqu’à tension satisfaisante. Une toile bien tendue doit faire le son d’un tambour lorsque l’on frappe dessus.

Pour assurer la rigidité des cadres de grand format, il est nécessaire d’y ajouter des traverses, pièces de bois horizontales ayant pour rôle de renforcer le châssis.

La déformation du cadre ne venait donc ni de la toile elle-même, ni du choix du bois du châssis mais bien du nombre de traverses insuffisantes pour maintenir l’équilibre de la toile dont la superficie atteint ici 1,92 m2.

Pour pallier ce problème et rendre à l’œuvre une totale planéité sans défaut, le cadre d’origine a été retiré puis ce fut au tour de la toile maintenue par des agrafes d’être retirée de son châssis d’origine.

Un nouveau châssis a été conçu plus épais : 6,5 cm de large au lieu 5 cm précédemment et le nombre de traverses a augmenté : nous sommes passés d’une seule à deux traverses apportant à l’ensemble une répartition des forces plus équilibrée.

La toile a été retendue sur son nouveau châssis et maintenue non plus avec de simples agrafes mais avec des semences.

Enfin, la peinture a été reposée dans son cadre d’origine.