La faïence de Bordeaux, XVIIIe siècle

La technique de fabrication de la faïence

La production des faïences de Bordeaux a débuté dans la première moitié du XVIIIe siècle. Ce sont des faïence stannifères, recouverte d'un émail à base d'étain, opaque et couvrant la couleur de la pâte. Leur fond blanc permet de jolis décors fins et précis au violet de manganèse caractéristique de Bordeaux à cette époque.

Ce plat au décor inspiré des thèmes asiatiques présente toutes les caractéristiques d'une faïence bordelaise du XVIIIe siècle :  l'épaisseur de la pâte, sa couverte blanche, ses motifs épars et ses couleurs sont typiques.

Evolution fastueuse de la faïence de Bordeaux

En 1835 un irlandais nommé David Johnston insuffle un vent nouveau dans la faïence bordelaise. Devenu maire de Bordeaux, ilcède la direction de sa manufacture à son associé Jules Vieillard à qui l'on doit la véritable expansion de la production. Le succès commercial des créations est sans précédent grâce à la promotion faite durant les Expositions Universelles.

Bordeaux exploite enfin pleinement ses atouts géographiques en s'approvisionnant de matières premières non plus en Angleterre mais dans le sud ouest de la France et en exportant ses faïences par bateau. Un an après avoir déposé son brevet d'invention, Jules Vieillard reçoit la Légion d'honneur des mains de Napoléon III.

Ses deux fils ayant pris sa suite, hissèrent l'entreprise au premier rang français en employant 1400 ouvriers mais la manufacture ferma ses portes définitivement en 1895.