Jean Baptiste Carpeaux

L'histoire de Jean Baptiste Carpeaux, sculpteur de terres cuites

 
 

Très tôt habile de ses mains, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) apprend le dessin et le modelage, avant de fréquenter l’école des Beaux-Arts à Paris, puis, grâce à un grand prix de sculpture qu’il obtient en 1854, La Villa Médicis à Rome.

C’est là qu’il découvre le travail de Michel Ange, modèle qui ne cessera de l’inspirer. Précurseur de la sculpture moderne, Carpeaux refusait les règles de l’académie. Il reçoit ses premières commandes dès 1847, avant d’être repéré par Napoléon III, dont il deviendra le sculpteur officiel. Il enseigne le dessin au prince Louis-Eugène-Napoléon, fils unique de l’empereur des Français et de l'impératrice Eugénie. Cette rencontre avec la famille impériale lui ouvrira de nombreuses portes et lui apportera la notoriété.

 
 

 

Sa collaboration avec Charles Garnier

Carpeaux se lie d’amitié avec Charles Garnier et réalise en 1869 La Danse, pour l’opéra de Paris (dont la nudité des personnages fit scandale), un décor d’une des façades du Pavillon de Flore du Louvre, quantité de portraits et d’ensembles, dans un réalisme saisissant, et une recherche de la représentation du mouvement. Les corps, sensuels, semblent vivants, les visages arborent différentes expressions et sentiments, de la joie à la tourmente, qu’ils soient réalisés en terre, en plâtre ou taillés dans le marbre.

 
 

Jean-Baptiste Carpeaux était aussi un peintre réaliste, formé dans cette ère romantique finissante. Il a réalisé de nombreux portraits de lui, aussi saisissants que ses sculptures, notamment à la fin de sa vie et de sa carrière fulgurante, qui n’aura duré qu’une quinzaine d’années. Pour son ami Alexandre Dumas fils, il sculptait « plus vrai que nature », pendant que Rodin considérait que Jean-Baptiste Carpeaux « a fait les plus beaux bustes » de son temps. Le sculpteur a légué une partie de son œuvre au musée des Beaux-Arts de Valenciennes dont il était originaire.